Développer la nature en grâce à une alliance public-privé

Le développement de la nature en ville passe nécessairement par la prise en compte et le partage d’espaces naturels qui sont aujourd’hui détenus par des propriétaires privés et qui représentent une part importante, parfois majoritaire, des espaces verts urbains. L’action collective propose de créer des coopérations public-privé pour mieux connaître ces espaces privés, mieux les partager, et surtout mieux les activer afin de développer de façon significative la nature en ville.

PORTEURS DE L’ACTION COLLECTIVE

• Unep, Union nationale des entreprises du paysage
• Hortis, les responsables d’espaces nature en ville des collectivités
• Fédération française du paysage et Interprofession VALHOR
• CIBI, Conseil international biodiversité et immobilier, créateur des labels BiodiverCity
• BIG, Biodiversity Impulsion Group, initiative créée par l’Observatoire de l’immobilier durable (OID)
• Plante & Cité, institut technique de la nature en ville
• Institut de la Transition Foncière
• Asterès, cabinet fondé par l’économiste Nicolas Bouzou
• Merci Raymond (Myrium)
• Martin Duplantier (architecte)
• Iryna Ozymok (International Mayors Summit)

LA RAISON D’ÊTRE

Le renforcement de la nature en ville devient un enjeu de santé publique à l’heure du dérèglement climatique. Beaucoup de communes ont établi à cette fin des plans ambitieux visant à végétaliser et à planter des arbres dans leurs villes, mais presque toutes butent face aux mêmes limites, qui sont d’ordre financier, technique, mais surtout… foncier.

Les villes ne sont propriétaires, par définition, que des espaces et des fonciers publics. Leurs actions de végétalisation s’arrêtent aux portes des propriétés privées, qui représentent pourtant une part importante, parfois majoritaire des espaces verts urbains.

Or, la nature ne connaît pas de frontières. Quand un oiseau se pose dans un arbre, il ne se pose pas la question de savoir s’il se trouve dans un parc public ou une résidence privée. Idem pour une goutte d’eau qui s’infiltre dans le sol : que celui-ci soit public ou privé ne fait aucune différence au regard du bénéfice écologique pour la collectivité.

Pour faire progresser la nature en ville, les pouvoirs publics doivent donc nécessairement travailler avec les propriétaires privés. Le principe paraît simple, élémentaire même, et pourtant, cela constituerait une petite révolution dans la façon de faire croître la nature en ville, en multipliant potentiellement par deux, peut-être trois, la surface d’impact des politiques publiques.

L’ACTION COLLECTIVE

L’action collective propose d’initier une coopération public-privé à l’échelle nationale pour faire progresser la nature en ville. Elle est profondément collective, car elle n’entend pas seulement effacer les frontières entre le public et le privé mais aussi entre les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre… et entre les maîtres d’œuvre eux-mêmes – paysagistes-concepteurs, architectes, urbanistes, écologues, hydrologues…

Bref, il faut faire cause commune pour que la nature en ville ne soit plus l’apanage du seul jardinier.

LES ANNONCES

• 1. Créer une méthodologie et un outil de mesure partagé permettant de quantifier la part d’espaces naturels privés et publics, avec pour objectif de cartographier 50 villes en France dans les 2 ans.
• 2. Intensifier les usages des espaces verts, privés comme publics.
  Exemple : ouverture des cours d’école végétalisées en dehors des heures d’ouverture.
• 3. Recenser les initiatives innovantes, par exemple la mise à disposition de foncier privé pour la végétalisation par les villes, le don de végétaux par les collectivités pour les particuliers ou les copropriétés…
  Objectif : partager ces pratiques dans un événement national d’ici à l’été 2026.
• 4. Activer des communes-tests pour porter les premiers plans public-privé de végétalisation urbaine.

Vous souhaitez soutenir ou participer à cette initiative ? Nous serions ravis d’échanger avec vous ! ✉️ Ecrire à l’équipe UVD : universitevillededemain@fondationpalladio.fr